La destruction ou la
modification de
plus en plus massive des habitats aquatiques de toute sorte
(mares,
étangs, lavoirs, etc.) contribue à la disparition rapide et alarmante
de la biodiversité extrêmement riche associée à ces milieux.
Les
amphibiens, qui ont besoin de ces écosystèmes aquatiques au moins pour
leur reproduction, sont les premiers touchés par ces dégradations. Pour
s’en persuader, il suffit simplement de constater que l’ensemble des
amphibiens présents sur le territoire métropolitain font tous l’objet
d’une protection spéciale. Certaines espèces étant devenues extrêmement
rares, sont également protégées au
niveau européen.

Depuis plusieurs années,
les habitants de la
commune d'Aydat ont pu constater chaque printemps l'écrasement de
plusieurs centaines voire milliers de crapauds communs sur la route
départementale 90, près du lac de La Cassière.
Devant cette hécatombe
annuelle, l’idée de réunir des spécialistes et des passionnés de
protection de la nature en général, et des amphibiens en particulier,
s’est concrétisée en 2006. Un collectif a ainsi vu le jour pour tenter
de trouver une solution pérenne à ce problème écologique, sous
l’impulsion et à la demande des professeurs de l’école d’Aydat.
Diaporama
"Sauvons les crapauds"

Durant
deux années, les enfants, guidés par
leurs enseignants, mais aussi par de nombreux bénévoles, naturalistes
ou habitants locaux ont mis en place un projet de protection des
amphibiens.
Un
système de barrière
piège a été installé le long de la D 90 sur plus de 660 mètres en 2006
et près de 700 mètres en 2007, bloquant ainsi les crapauds sur leur
voie migratoire.
Cette
formidable aventure pédagogique pour
l’ensemble des classes de l’école a permis aux enfants de collecter
chaque matin des mois de mars et avril les amphibiens capturés, les
compter puis les relâcher sur leur lieu de reproduction.
Bilans
2006 2007 et 2008

Des
panneaux de signalisation ont également été installés sur la D90 de
part et d'autre de la voie migratoire des amphibiens, ainsi que des
panneaux d'information réalisés par les enfants, installés quant à eux
au bord du lac.
Devant une telle réussite et un tel enthousiasme des partenaires locaux
et autres bénévoles, le collectif a décidé de créer fin 2007 une
association baptisée Hyla 63 (Hyla étant le nom de genre latin de notre
rainette arboricole)
Cette association a ainsi vu le jour au printemps 2008 et compte
actuellement une vingtaine d’adhérents. Plusieurs conseils
d’administrations et assemblées générales ont en lieu et nous ont
permis, sur la base de nos statuts, de définir une stratégie
d’intervention ainsi qu’un programme d’actions sur 5 ans.