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" Avant de tomber sur le Prince Charmant il faut essayer plusieurs crapauds "
Proverbe des marais poitevins

La barrière piège

Exemple du site de La Cassière


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La barrière piège est un aménagement provisoire qui permet de sauver certains amphibiens migrateurs en évitant leur écrasement sur les routes.
Ainsi, les crapauds communs hivernent dans des zones boisées et rejoignent, aux alentours du mois de mars, un lac ou un étang pour se reproduire. Leurs effectifs peuvent alors subir de très fortes pertes par écrasement lorsque le flux migratoire les conduit à traverser des axes routiers.

Le but de la barrière piège est de bloquer les amphibiens avant la traversée de ces axes, afin de les faire passer de l’autre côté sans aucun risque. Ce procédé permet ainsi de sauver jusqu’à des milliers d’animaux à chaque migration.
schema barriere
Vue de dessus de la barrière piège de La Cassière

Le système est simple : il s’agit d’installer une bâche d’environ 50 cm de hauteur sur une longueur déterminée selon la zone de migration des amphibiens. Elle doit être tendue et enterrée à sa base dans le sol.
Le long de cette bâche sont positionnés des seaux avec un espacement d’une vingtaine de mètre (voire plus resserré pour les zones à fortes migrations).

Le matériel constituant la BP Le matériel nécessaire à la mise en place
- bâche plastique de 80 cm de hauteur environ
- piquets
- seaux
- agrafes
- renforts plastiques
- gants
- bêches / pioches / outils de débroussaillage léger
- massette
- agrafeuses
- brouettes
- rouleau adhésif renforcé
- feutre

Quand les amphibiens arrivent au niveau de la bâche, ils la longent, espérant
trouver un passage qui leur permettra de continuer leur chemin en direction de leur lieu de reproduction habituel. Et c’est ainsi qu’ils finissent par tomber au fond d’un seau… et se retrouvent prisonniers jusqu’au petit matin !

La barrière piège est mise en place juste avant la période de migration et retirée lorsque celle-ci se termine, les trous de capture étant alors rebouchés.

Voir la fiche « méthodologie de montage de la barrière piège ».

Pour la collecte des amphibiens, de nombreux bénévoles passent chaque matin afin de récupérer les animaux piégés dans les seaux. Certains jours, c’est la déception, car en fonction des conditions climatiques (par exemple des températures nocturnes négatives ou des chutes de neige), les seaux sont vides, aucune migration n’ayant eu lieu.
Lors de cette opération, les amphibiens doivent être parfaitement identifiés, sexés, et bien sûr comptés. Toutes ces informations sont compilées sur une fiche de notation journalière.
Les amphibiens sont ensuite emmenés directement sur leur site de reproduction dans des caisses transparentes (viviers).

En parallèle, sur certains sites comme celui de La Cassière, un comptage des amphibiens écrasés sur les routes peut être effectué. En effet, sur ce site, certains amphibiens hivernent en dessous du chemin sur lequel est installée la barrière et ne sont donc pas interceptés  par celle-ci, d’où des écrasements inévitables.
Cette deuxième opération permet d’estimer au mieux la population d’amphibiens présente sur le site mais aussi de juger au mieux la pertinence de l’opération de sauvetage réalisée  sur plusieurs années.

Rapports scientifiques  2006   2007   2008

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Vue en coupe de la barrière piège de La Cassière

La mobilisation d’un grand nombre de bénévoles étant indispensable à la mise en œuvre et  à la réussite de cette démarche, il est difficilement envisageable de la poursuivre au delà de cinq ans.

Aussi, le sauvetage manuel d’amphibiens et la collecte de données, sur quatre ou cinq ans, n’ont d’intérêt  que s’ils aboutissent à terme à la mise en place de « batrachoducs », encore appelés « crapauducs » quand les crapauds sont les plus concernés.

Dans un contexte général de forte régression de toutes les espèces d’amphibiens, tant au niveau national que mondial, sur certains sites seules ces installations pourront assurer la pérennité des populations d’amphibiens.

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Pour  accéder aux informations
concernant  la barrière piège
et les écoles
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seau barrière piège

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